Les ministres en charge des Affaires étrangères du Mali, de la Guinée et du Burkina Faso plaident pour le retour de leur pays au sein de l'Union africaine
Bamako, Mali (PANA) - Les ministres des Affaires étrangères du Mali, du Burkina Faso et de la Guinée séjournent à Addis-Abeba, en Ethiopie, pour plaider leur retour au sein des institutions panafricaines, en marge du 36è Sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine (UA), rapporte, ce vendredi, l'Agence malienne de presse (AMAP).
L
e ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, qui se trouve dans la capitale éthiopienne, depuis le 14 février, participe a cette visite qui s’inscrit dans le cadre de la poursuite du plaidoyer et de la démarche conjointe entamée par les trois pays en vue de la levée de leur suspension des activités de la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’UA.
Quelques jours après une réunion tripartite des ministres des Affaires étrangères tenue à Ouagadougou, les 8 et 9 février derniers, dans le cadre du renforcement des liens d’amitié, de solidarité et de coopération entre les trois pays en transition, les ministres des Affaires étrangères des trois pays sont dans la capitale éthiopienne où ils ont rencontré le chef de la diplomatie de l’Union des Comores, Dhio Dhoulkamal, le ministre des Affaires étrangères et du Commerce international du Zimbabwe, Frederick Shava, révèle la même source.
Selon l'AMAP, avec ces personnalités, les ministres des Affaires étrangères du Mali, du Burkina Faso et de la Guinée ont déploré la suspension prolongée de leurs pays respectifs en dépit des avancées enregistrées.
Ils ont donné des informations actualisées sur la situation sociopolitique et sécuritaire dans les trois pays, avant de soutenir que le maintien des suspensions constitue une entrave à la mobilisation des appuis régionaux et internationaux multiformes en soutien aux processus de transition politique dans les trois Etats.
Les personnalités que les trois ministres ont rencontrées ont toutes salué cette initiative et les avancées enregistrées dans les processus de transition et exprimé leur disponibilité à les prendre en compte dans les grilles d’analyse.
La même source ajoute que Les délégations ministérielles des trois pays poursuivront les consultations de haut niveau auprès du président de l’Union des Comores, président entrant de l’UA, du président de la Commission de l’UA, du président de la Commission de la CEDEAO.
Ils s’entretiendront, également, avec la ministre des Affaires étrangères d’Afrique du Sud, présidente du Conseil de paix et de sécurité de l’UA pour le mois de février 2023, ainsi qu’avec les ministres des Affaires étrangères de pays membres du Conseil de paix et de sécurité de l’Organisation continentale.
Dans le communiqué final de la rencontre tripartite de Ouagadougou, les trois pays ont convenu de "mutualiser leurs efforts et d’entreprendre des initiatives pour la levée des mesures de suspension et autres restrictions". Et au sortir de cette rencontre, une lettre conjointe signée des trois ministres des Affaires étrangères avait été adressée à la CEDEAO et une autre à la commission de l’UA.
Ils ont déploré les sanctions qui leur sont imposées "de façon mécanique" ne tenant "souvent pas compte des causes profondes et complexes des changements politiques".
Selon les trois chefs de la diplomatie, "les décisions de suspension empêchent la participation de leur pays aux instances statutaires de la CEDEAO et de l’UA et, particulièrement celles traitant des défis majeurs qui les concernent tels que l’insécurité, les questions humanitaires et de développement économique durable".
Les trois délégations ont relevé que ces "mesures touchent des populations déjà meurtries par l’insécurité et les instabilités politiques, privent la CEDEAO et l’UA de la contribution des trois pays nécessaire pour relever les défis majeurs"."
Tout en réaffirmant leur attachement aux objectifs et principes de la CEDEAO et de l’UA, les trois Etats s’engagent à répondre aux aspirations des populations de leurs pays respectifs et à faire de l’axe Bamako-Conakry-Ouagadougou, un domaine stratégique et prioritaire pour le développement du commerce, des transports, de l’approvisionnement en produits de première nécessité, de la formation professionnelle, du développement rural, de l’exploitation minière, de la culture, des arts ainsi que de la lutte contre l’insécurité.
Les trois ministres se sont engagés à renforcer leur partenariat et leur coopération au sein des organisations sous-régionales, régionales et internationales.
-0- PANA GT/IS 17fevr2023