La Première Dame du Congo souligne l’urgence des efforts pour prévenir la transmission de la mère à l’enfant du VIH
Brazzaville, Congo (PANA) - La Première Dame du Congo, Antoinette Sassou Nguesso, en visite de travail à l’hôpital de référence de Nkayi, dans la Bouenza, au sud du pays, a souligné, lundi, l’urgence de consolider les efforts dans la réduction de la prévalence du VIH pédiatrique, a annoncé la radio publique congolaise.
Le Congo est l’un des premiers pays d’Afrique à mettre en place un programme visant à lutter contre la transmission du VIH de la mère à l’enfant, a rappelé Antoinette Sassou Nguesso. Il s’agit du programme dénommé : Prévention de la transmission de la mère à l’enfant (PTME).
‘’ Aujourd’hui, malgré les mesures de gratuité, nous avons reculé dans ce combat à cause, entre autres, du manque de sensibilisation pour une large prise de conscience du danger que la maladie représente pour nos enfants ‘’, a-t-elle reconnu. D’où l’appel lancé à tous les acteurs politico-administratifs, de la société civile, des confessions religieuses pour sensibiliser jusque dans les contrées les plus reculées du pays.
De son côté, la ministre congolaise de la Santé et de la Population, Jacqueline Lydia Mikolo, a dressé l’état de la situation relative à la transmission du VIH de la mère à l’enfant. L’analyse des données de dépistage du VIH chez les femmes enceintes indique une variation de la séropositivité suivant l’âge et elle est importante de 15 à 45 ans.
Selon Jacqueline Lydia Mikolo, 698 femmes enceintes, soit 11%, ont reçu les antirétroviraux dans le cadre de la prévention de cette transmission. 2,6% d’enfants nés de mères séropositives ont bénéficié de la prophylaxie antirétrovirale.
En 2017, a-t-elle poursuivi, le taux moyen de prévalence est de 1,8% avec des disparités selon les départements et chez les enfants de 0 à 14 ans, 0,42% soit 9100 enfants vivant avec le VIH dans le pays, selon le rapport de l’étude de séro-surveillance épidémiologique réalisée la même année.
Par ailleurs, la ministre congolaise de la Santé et de la Population a évoqué les goulots d’étranglement qui minent la mise à l’échelle des interventions sur la PTME et l’accès des enfants au traitement. Ces goulots relèvent, entre autres, de l’environnement programmatique de l’offre de soins et services de santé, de la planification communautaire, de la faible diffusion des normes et procédures de la PTME.
‘’ Le gouvernement ne ménage aucun effort pour que ces goulots d’étranglement soient levés à tous les niveaux du système parce qu’il est important pour le Congo d’élaborer un plan d’accélération de l’élimination mère et enfant du VIH ‘’, a déclaré Jacqueline Lydia Mikolo.
-0- PANA MB/BEH 10mars2020